Sainte Marie Madeleine: Disciple du Seigneur, Myrrophore, égale aux apôtres, apôtre des apôtres

Depuis quelques années, Marie-Madeleine1, disciple de Jésus, premier témoin de la Résurrection, est de nouveau à la page. Les féministes américaines aussi bien que les tenants de thèses du complot ou les amateurs de secrets et de mystères se sont emparés du personnage et lui font porter leurs aspirations ou s’en servent pour démontrer leurs thèses. Le roman de Dan Brown, Le code Da Vinci, en fait l’épouse de Jésus et mère d’une descendance qui nous rejoint aujourd’hui.

Le phénomène n’est pas nouveau. Chaque époque a construit « sa » Marie Madeleine. Notre époque s’est tout simplement approprié à son tour ce personnage attachant et lui a fait porter ses propres craintes et aspirations. Le visage

qu’on donne à Marie Madeleine renvoie au visage de l’époque qui le lui donne. Ainsi, elle a été prostituée repentie, disciple de Jésus, apôtre des apôtres2, premier témoin de la Résurrection, évangélisatrice de la Provence et aujourd’hui femme de Jésus et mère de la dynastie carolingienne… Mais qui est-elle pour les croyants?

En quelque sorte, on peut dire que la Marie Madeleine de nos représentations n’a pas existé. A proprement parler Marie Madeleine est une synthèse de trois femmes mentionnées dans les Évangiles. On peut dire que trois femmes sont à l’origine du personnage : 1- Marie de Béthanie, sœur de Marthe et de Lazare; 2- Marie de Magdala, dite « la magdaléenne », qui donna son nom au personnage, il s’agit d’une riche vierge de la région de Tibériade; 3- la pécheresse anonyme propre à un récit de Luc. Cette synthèse est compréhensible puisque les femmes dans l’Évangile ont un gros défaut : elles s’appellent souvent Marie (nom très répandu à l’époque). Ce n’est cependant pas une raison pour les confondre aujourd’hui. Retournons donc aux sources pour retrouver Marie Madeleine.

Les premiers textes où il est fait mention de ces trois femmes appelées Marie ce sont les évangiles canoniques.

Matthieu

  1. L’onction à Béthanie (26, 6 et suivants) : Comme Jésus se trouvait à Béthanie, chez Simon le lépreux, une femme s’approcha de lui, avec un flacon d’albâtre contenant un parfum très précieux, et elle le versa sur sa tête, tandis qu’il était à table.
  2. Au calvaire (27, 55 et suivants) : Il y avait là de nombreuses femmes qui regardaient à distance, celles-là même qui avaient suivi Jésus depuis la Galilée et le servaient, entre autre Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques et de Joseph, et la mère des fils de Zébédée.
  3. L’ensevelissement (27, 61) : Or il y avait là Marie de Magdala et l’autre Marie, assise en face du sépulcre.
  4. La visite au tombeau (28,1 et suivants) : Après le jour du sabbat, comme le premier jour de la semaine commençait à poindre, Marie de Magdala et l’autre Marie vinrent visiter le sépulcre. (…)

Marc

  1. L’onction à Béthanie (14,3) : Comme il se trouvait à Béthanie, chez Simon le lépreux, alors qu’il était à table, une femme vint, avec un flacon d’albâtre contenant un nard pur de grand prix. Brisant le flacon, elle le lui versa sur la tête.
  2. Au calvaire (15, 40 et suivants) : Il y avait aussi des femmes qui regardaient à distance, entre autres Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques le mineur et de Joset, et Salomé; celles qui le suivaient et le servaient lorsqu’il était en Galilée.
  3. L’ensevelissement (15, 47) : Or, Marie de Magdala et Marie, mère de Joset, regardaient où on l’avait mis.
  4. La visite au tombeau (16, 1 et suivants) : Quand le sabbat fut passé, Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques et Salomé, achetèrent des aromates pour aller oindre le corps. (…)
  5. L’apparition (16, 9 et suivants) : Ressuscité le matin, le premier jour de la semaine, il apparut d’abord à Marie de Magdala dont il avait chassé sept démons. (…)

Luc

  1. L’onction (7, 37 et suivants) : Et voici une femme, qui dans la ville était une pécheresse. Ayant appris qu’il était à table dans la maison du Pharisien, elle avait apporté un vase de parfum. Et se plaçant par derrière, à ses pieds, tout en pleurs, elle se mit à arroser les pieds de ses larmes; et elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers, les oignait de parfum.
  2. L’entourage féminin de Jésus (8,1-3) Et il advint ensuite qu’il cheminait à travers villes et villages, prêchant et annonçant la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu. Les Douze étaient avec lui, ainsi que quelques femmes qui avaient été guéries d’esprits mauvais et de maladies : Marie, appelée la Magdaléenne, de laquelle étaient sortis sept démons (…)
  3. Les femmes au retour du tombeau (24, 9-10) : A leur retour du tombeau, elles rapportèrent tout cela aux Onze et à tous les autres. C’étaient Marie la Magdaléenne, Jeanne et Marie mère de Jacques.

Jean

  1. Le réveil de Lazare (11, 1 et suivants) : Il y avait un malade, Lazare de Béthanie, le village de Marie et Marthe. Marie était celle qui oignit le Seigneur de parfum et lui essuya les pieds avec ses cheveux; c’était son frère Lazare qui était malade (…)
  2. L’onction (12, 1 et suivants) : Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie, où était Lazare, que jésus avait ramené d’entre les morts. On lui fit un repas, Marthe servait. Lazare était l’un des convives. Alors Marie, prenant une livre d’un parfum de nard pur, de grand prix, oignit les pieds de Jésus et les essuya avec ses cheveux (…)
  3. Le calvaire (19, 25) : Or près de la croix de Jésus se tenait sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala.
  4. La visite au tombeau (20, 1-2) : Le premier jour de la semaine, Marie de Magdala vient de bonne heure au tombeau, comme il faisait encore sombre, et elle aperçoit la pierre enlevée du tombeau (…)
  5. L’apparition (20, 11) : Marie de Magdala se tenait près du tombeau, au dehors, tout en pleurs (…)

De ces récits on peut donc distinguer Marie de Béthanie de Marie de Magdala. Dans Matthieu et Marc on retrouve une femme à Béthanie qui parfume Jésus. On apprend dans Jean qu’il s’agit de Marie, sœur de Marthe et de Lazare. Par ailleurs, Luc parle d’une pécheresse, sans la nommer, mais la scène se rapproche beaucoup de l’onction des autres évangélistes. Il est possible que Marie de Béthanie soit la même femme que la pécheresse de Luc, mais rien ne le prouve. Quant à Marie de Magdala, elle apparaît au Calvaire mais il est dit qu’elle a suivi Jésus depuis la Galilée. On en déduit qu’elle est une proche de Jésus. Elle est le témoin par excellence : témoin de la crucifixion et de la mise au tombeau, elle est également témoin de la résurrection. Jésus lui apparaît.

Marie de Magdala est citée dans l’Évangile pour témoigner du fait que les Écritures se sont réalisées. Si Marie de Magdala est le premier témoin de la résurrection, ce qui fait d’elle le premier apôtre, l’apôtre des apôtres, c’est qu’après que Jésus ait chassé d’elle sept démons, elle s’est mise à sa suite.

Dans l’épreuve de la mort du Christ, les apôtres et les disciples avaient tous fui pour échapper aux romains, car eux aussi étaient poursuivis. Ils ont laissé tomber leur maître et

Pierre le renia trois fois. Tous l’avaient abandonné; tous sauf Jean et les saintes femmes dont Marie de Magdala.

Qui est donc Marie Madeleine?

La pécheresse repentie du récit de Luc 7? La tradition occidentale, depuis saint Grégoire le Grand, a assimilé Marie Madeleine à la pécheresse repentante venue oindre les pieds de Jésus (Luc 7, 36-38). Cependant, rien dans l’Évangile ne porte à faire cette identification rejetée d’ailleurs par la plupart des Pères orientaux. Par contre on sait, par Luc (8,2) et Marc (16,9), qu’elle a été délivrée de sept démons. Mais la possession ne suppose en aucun cas une vie débauchée.

Une disciple de Jésus? Sa délivrance la conduisit à tout abandonner pour suivre Jésus dans tous ses périples, jusqu’au bout. Avec d’autres femmes qui avaient été guéries, elle s’est mise à son service. Luc (8,1-3) la nomme la première parmi les femmes qui servent Jésus et les Douze. Elle était donc avec Marie, mère de Jacques le mineur et de Joset; Marie de Clopas; Jeanne, femme de Chouza; Suzanne et Salomé, mère des fils de Zébédée. Tandis que les autres disciples avaient abandonné leur Maître au moment de son arrestation, Marie Madeleine le suivit jusque dans la cour du grand prêtre puis au tribunal de Pilate, elle assista à son procès et à sa Passion et se tint auprès de la Croix, en compagnie de Marie, la mère de Dieu et de saint Jean (Jean 19,25). Marie Madeleine fut donc avec Jésus, associée à sa vie, ce qui est le propre de la vocation apostolique (Marc 3, 14).

L’apôtre des apôtres? Les Évangiles indiquent la présence de Marie Madeleine au tombeau bien avant les apôtres. Marc et Luc soulignent sa perplexité, sa crainte devant le vide du tombeau alors que Matthieu montre leur grande joie, leur hâte à remplir leur mission et décrit une rapide apparition de Jésus : et elles de s’approcher et d’étreindre ses pieds en se prosternant devant lui (Matthieu 28, 9). Marc, lui, dit que c’est à Marie Madeleine que le Seigneur est apparu d’abord. En Jean, Marie quitte deux fois le tombeau pour aller vers les apôtres : la première fois, d’elle-même, pour annoncer la disparition du Seigneur; la seconde fois, envoyée en mission pour révéler la présence du Ressuscité aux apôtres.

Son amour pour le Christ apparaît dans les récits : ses pleurs, mentionnés quatre fois, révèlent la profondeur du vide qu’elle ressent et l’épaisseur de son ignorance du mystère. Elle est si préoccupée de retrouver le corps qu’elle est incapable de reconnaître le Vivant. Sa foi ne s’éveille qu’à l’écoute de son nom : « Marie ». Jésus l’invite à dépasser l’ordre du sensible pour devenir l’annonciatrice du mystère pascal. La relation de Marie Madeleine à son Seigneur est transfigurée dans le feu de l’Esprit : elle est appelée à le suivre là où il va, auprès du Père.

Des textes apocryphes donnent des détails sur la vie de Marie Madeleine. Selon ces textes, elle est née dans la petite ville de Magdala en Palestine, vers le milieu du règne monarchique de l’empereur Octave, dans les mêmes années que la Mère de notre Seigneur. Ses parents, très riches, étaient syriens d’origine, mais juifs par la foi. Après la mort de ses parents survenue lorsqu’elle avait à peine dix ans, elle acquit en quelques années une grande connaissance des livres de la loi mosaïque : l’Ancien Testament, tous les prophètes et les Psaumes de David. Elle priait et jeûnait constamment. Le démon eut très peur en voyant chez Marie Madeleine tant de perfection et de grâce, craignant que par elle ne s’accomplisse le grand mystère de l’incarnation du Sauveur du monde annoncé par le prophète Isaïe. Voilà pourquoi il lui fit une guerre terrible. Puisque les démons l’assaillirent Marie Madeleine se rendit près du Seigneur. L’ayant entendu prêcher lors du miracle de la multiplication des pains elle demanda d’être délivrée. Le Seigneur chassa les démons qui étaient au nombre de sept. Elle se mit à son service par reconnaissance de sa délivrance. Elle le suivit même au moment de son arrestation, de son jugement, de son ensevelissement et de sa résurrection.

On raconte que Marie Madeleine quitta ensuite Jérusalem pour se rendre à Rome et y demander justice à l’empereur Tibère de la condamnation injuste prononcée par Pilate à l’encontre de Jésus. Ce récit est rapporté par saint Syméon Métaphraste, probablement sous l’influence de l’évangile apocryphe de Nicodème (Actes de Pilate, Ves.) qui met en scène sainte Véronique. Se présentant devant l’empereur avec un œuf en main, elle lui aurait déclaré qu’après avoir souffert la Passion, le Christ était ressuscité, apportant à tous les hommes la promesse de la vie. Au cours de son discours, l’œuf se teignit alors en rouge. Cette tradition populaire rend compte de la coutume des œufs de Pâques, répandue dans tout le monde chrétien. Le souverain écouta sa requête et convoqua Pilate, ainsi que les grands prêtres Anne et Caïphe. Caïphe mourut en route, en Crète; quant à Anne, il fut supplicié en étant enfermé dans une peau de buffle. Pilate, lui, s’étant présenté au tribunal de l’empereur, essaya de se justifier en alléguant les pressions exercées par les Juifs et le risque de rébellion contre l’autorité romaine. Mais César resta insensible à son apologie et le fit jeter en prison. On rapporte que, poursuivant un cerf au cours d’une partie de chasse organisée non loin de la prison par des amis de Pilate, l’empereur décocha une flèche qui alla frapper Pilate en plein cœur. En fait, en 36, Pilate fut déposé de sa charge et renvoyé à Rome pour répondre de sa mauvaise administration pendant laquelle avaient abondé provocations, violences et exécutions arbitraires. Selon Eusèbe de Césarée, il se serait suicidé (Hist. Ecclés. 11, 7), ou fut peut-être exécuté. Diverses traditions apocryphes ont tenté de réhabiliter Pilate, supposant même qu’il se serait converti, et reportent ainsi toute la responsabilité de la Passion sur les Juifs.

On raconte encore que de retour à Jérusalem, Marie Madeleine suivit l’enseignement de saint Pierre. Quatre ans s’étant écoulés depuis la Résurrection et les Apôtres s’étant dispersés dans diverses régions du monde, elle se joignit à saint Maxime, l’un des Soixante-dix disciples, pour aller prêcher la Bonne Nouvelle. Ils furent bientôt arrêtés par les Juifs et abandonnés, avec d’autres chrétiens, en pleine mer, sans nourriture, dans un bateau dépourvu de voile et de rames. L’embarcation fut cependant guidée par le Christ jusqu’à Marseille, en Gaule. Ce récit de la mission de Marie Madeleine en Gaule est rapporté par saint Syméon Métaphraste. Il fait écho en quelque sorte aux diverses traditions répandues en France concernant le culte de sainte Marie Madeleine. La tradition du transfert des reliques de la sainte à l’abbaye de Vézelay, en Bourgogne, semble la plus ancienne et fut à l’origine d’un fameux pèlerinage. Selon certains, ces reliques venaient de Provence, selon d’autres de Palestine. A partir du XIIe s. on commença à vénérer à la Sainte-Baume, à une cinquantaine de km de Marseille, une caverne où la sainte aurait mené la vie ascétique pendant trente ans. Parallèlement, un pèlerinage se développa au village de Saint-Maximin, à une vingtaine de km de là, où l’on avait découvert dans une crypte un sarcophage de la sainte Myrophore. On vénéra dès lors en Provence sainte Marie Madeleine et ses compagnons, saint Maximin, premier évêque d’Aix, saint Sidoine, sainte Marcelle et deux autres enfants. On vénère également aux Saintes-Maries de la Mer, en Camargue les Saintes Myrophores Marie, mère de Jacques et Marie Salomé qui auraient accompagné sainte Marie Madeleine dans sa mission.

En Gaule, après être débarqués sains et saufs, les saints apôtres eurent à subir la faim, la soif et le mépris des habitants de l’endroit qui ne leur procuraient aucun secours. Un jour que ces derniers s’étaient réunis pour un sacrifice, sainte Marie Madeleine se mêla courageusement à l’assemblée et les exhorta à reconnaître le seul Dieu. Émerveillés par son assurance et par l’éclat de son visage, les païens prêtèrent attention à ses paroles. Elle réitéra son discours devant le gouverneur romain de la province, Hypatios, qui était venu en compagnie de son épouse apporter une offrande aux idoles afin d’obtenir une progéniture. D’abord réticent, Hypatios, à la suite de trois apparitions de la sainte, accueillit Marie et ses compagnons en son palais et demanda à être instruit de leur doctrine. Grâce à l’intercession de Marie Madeleine, il obtint u enfant, mais sa femme mourut en le mettant au monde. Après un court séjour à Rome, Hypatios entreprit un pèlerinage à Jérusalem; mais changeant soudain d’avis, il décida de retourner à l’endroit où il avait enseveli son épouse et l’enfant. Quelle ne fut pas sa stupeur de les retrouver vivants et d’apprendre qu’ils avaient survécu grâce aux prières et aux soins de sainte Marie Madeleine. Rendant grâces à Dieu, le magistrat et toute sa maison se firent alors baptiser et devinrent de fervents proclamateurs de la Vérité.

Quittant la Gaule, Marie Madeleine continua ses périples missionnaires en Égypte, Phénicie, Syrie, Pamphylie et autres lieux, répandant partout la bonne odeur du Christ. Elle passa quelques années à Jérusalem, pais partit pour Éphèse où elle retrouva saint Jean, partageant ses épreuves et jouissant de ses enseignements.

Ayant rempli la mission que le Seigneur lui avait confiée, elle remit là son âme à Dieu, après une brève maladie et fut ensevelie à l’entrée de la grotte où s’endormirent ensuite les Sept enfants d’Éphèse. De nombreux miracles sont relatés à cet endroit. Presque dix siècles plus tard (899), l’empereur Léon VI ordonna de transférer les reliques de la Sainte Égale-aux-apôtres à Constantinople. Il les reçut avec grande dévotion et les portant sur ses épaules, aidé de son frère Alexandre, il alla les déposer dans la partie gauche du sanctuaire du monastère de Saint Lazare, qu’il avait fondé. Survivant aux péripéties de l’histoire, la main gauche de Marie Madeleine, la Myrophore, qui exhale un suave parfum, est aujourd’hui vénérée au Monastère Simonos Pétra du mont Athos qui la considère comme sa seconde fondatrice.

Au-delà des récits improbables de la tradition, il ressort du personnage de Marie Madeleine non pas l’image d’une prostituée repentie mais bien l’image d’une disciple fidèle, d’une apôtre qui apporte la bonne nouvelle de la Résurrection aux apôtres. On doit donc la vénérer comme le premier témoin de la Résurrection et comme « L’égale des apôtres ».

  1. Source de l’image: http://www.orthodoxa.org/images/jpg/icones/Icones%20couleur/MarieMadeleine.jpg
    .
    ↩︎
  2. Sur la canonicité de ce titre, voir aussi
    http://www.icones-grecques.com/textes/synaxaires-vies-de-saints/vie-marie-madeleine.htm (ndlr). ↩︎

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