Les premiers pas en 2010
En février-mars 2010, dans la foulée de la décision de fermer notre local sur Queen-Mary, Diane Poulin-Sarkis, une élève de l’Atelier d’iconographie, a proposé de poursuivre nos activités dans un local de sa communauté paroissiale à l’église orthodoxe Saint-Georges-d’Antioche de Montréal. L’idée a fait son chemin et nous voyons clairement aujourd’hui qu’il s’agissait là d’une véritable inspiration de l’Esprit Saint. Diane nous a dit par après qu’elle avait eu l’idée dans le cadre d’une liturgie, ce qui n’est pas surprenant car nous avons toujours placé notre confiance dans le Pantocrator qui, depuis sa fondation et pour toujours, est l’âme de cet Atelier consacré à l’Icône.
Ce partenariat, que nous avons appelé Périchorèse-in-Chora-à-l’église-Saint-Georges-d’Antioche de Montréal, s’est d’abord développé en quatre temps.
Un premier pas concret a été posé le 29 avril 2010 quand une équipe s’est employée à déménager ameublement et équipements dans les locaux mis à notre disposition par l’Église Saint-Georges, un local agréable pouvant accueillir huit personnes et permettre aux usagers de laisser sur place matériel et icônes.
Une deuxième étape a été franchie quand les habitués de Périchorèse ont commencé à se rencontrer à l’église dans le cadre d’Ateliers libres. Les personnes y travaillent ensemble sans professeur attitré un après-midi par semaine, créant ainsi une petite communauté iconographique au sein de laquelle les apprentis côtoient les iconographes plus avancés. Animés par Diane Poulin, les Ateliers libres sont une formule heureuse, généreuse, conviviale et profitable pour tout le monde, les nouveaux apportant l’enthousiasme de leur jeune vocation et les anciens pouvant, sur une base volontaire, les soutenir dans leur démarche.
Entre-temps, l’entente de partenariat entre l’Institut Périchorèse et la Paroisse Saint-Georges-d’Antioche de Montréal a été officiellement finalisée le 5 juin 2010, en la fête orthodoxe de la Mère de Dieu d’Igor. Diane Poulin-Sarkis est alors nommée coordinatrice du projet pour sa paroisse. Avec le père Jean El-Muir, elle assure le lien entre Périchorèse et l’église Saint-Georges. Diane s’occupe alors aussi de l’organisation de l’atelier In-Chora et débute les Ateliers libres qu’elle continue d’animer sur une base hebdomadaire.
Au début du mois de septembre 2010, les Ateliers accompagnés reprennent avec Michèle Lévesque, théologienne et iconographe. Les formations ICO 101 – Écriture d’une première icône, s’offrent alors désormais dans le cadre des Ateliers accompagnés.
Les pas suivants
Entre 2010 et la fin de 2012
Le partenariat entre l’église et Périchorèse se poursuit avec bonheur.
En 2010 et 2011, Diane Poulin et Nicole Tanguay écrivent bénévolement des icônes qui sont ensuite offertes à l’église Saint-Georges en remerciement pour l’offre du local de l’Atelier. En 2012, le projet de deux grandes icônes, Christ Vraie Vigne ◊ et Mère de Dieu Source de Vie ◊, écrites par la main de Michèle Lévesque pour la nef de l’église paroissiale, contribue également à resserer les liens entre les deux partenaires. En 2013, d’autres projets verront le jour qui rendont le partenariat encore plus fécond pour les deux parties.
L’année 2012 voit aussi le début de l’écriture communautaire d’une icône-emblème de notre Atelier sur le thème de la Mère de Dieu de la Chora, suivant le modèle des icônes de la Vierge Orante du Signe, avec l’Emmanuel. Le nom de notre icône s’inspire des travaux d’André Grabar. Parlant d’une icône des Blachernes, une Vierge orante très ancienne, il la désigne comme Chora-ton-achoron – expression que l’on peut traduire comme Espace-du-Sans-espace, Limite-de-l’Illimité, Celle-qui-contient-en-son-sein-Celui-que-les-cieux-ne-peuvent-contenir, etc., tous termes renvoyant à l’Incarnation de Dieu en Jésus-Christ. Le rôle archétypal de Marie dans le plan divin du Salut est souligné de manière exemplaire dans cette représentation que les Orthodoxes désignent sous le titre de Panaghia-Platytera, la Toute-Sainte-Plus-Vaste-que-les-Cieux. Avec cette icône, la Mère de Dieu devient ainsi, avec le Pantocrator qui est à l’origine de notre Institut et de son atelier d’iconographie, la mère et la protectrice de nos espaces iconographiques personnels et communautaires. Cette icône a été terminée à l’automne 2013 – voir l’image ci-contre avec le lien au texte de présentation et à l’icône elle-même.
A l’automne 2012, suite au départ de Michèle Lévesque, le partenariat se continue avec le nouveau CA de Périchorèse composé de Diane Poulin-Sarkis, Nicole Tanguay et Virginie Desjardins qui assurent désormais également l’enseignement de l’iconographie.